Bernard Charbonneau est un cri. Un cri de liberté d’abord – thème que l’on retrouve présent tout au long son œuvre – dans une société qui ne cesse de nier celle-ci.
Un cri de colère également face à la destruction (pour ne pas dire l’éradication) de la nature. Dès les années 1930, alors que le contexte politique est étouffé par le fascisme, le communisme et le libéralisme, Bernard Charbonneau rédige Le sentiment de la nature, une force révolutionnaire, texte fondateur de la pensée écologique.
Un cri ferme, certes, mais non dogmatique car malgré sa radicalité, il ne souhaite pas s’enfermer sur lui-même et être compris des autres.
Un cri pluriel aussi, car il pense la société dans ses multiples dimensions. L’Etat et le pouvoir, la science et la technique, le développement et la croissance, le travail et les loisirs, le mouvement écologique et la liberté, la violence et la non-violence, la religion et la pensée sont autant de thèmes présents et développés dans ses ouvrages. (Extrait de la préface)