S!lence n°379 Mai 2010
de Marie Pierre Najman
Alors qu'une loi contre les violences faites aux femmes vient enfin d'être votée en France, très peu d'auteurs ont traité ce thème autrement que sous forme d'essai. Pourtant, c'est bien l'écriture romanesque qui peut faire parler cette expérience terrible avec toute la force et l'épaisseur requise, en manifestant combien "les chiffres sont des prénoms".
Psychologie magazine
Ecchymose
Deux femmes, face à face. La première, Laura, est écrivain public ; la seconde, Jeanne, veut que le récit d’une histoire d’amour soit inscrit sur le papier. Une histoire d’amour qui se déroule dans les coups, les larmes, la violence.
Entre les deux jeunes femmes, un lien étrange va se tisser, celui qui préside aux confidences, aux échanges intimes, voire aux séances chez le psy. Mais qui écoute et qui parle ? Où s’arrête l’échange, où commence le miroir ?
Dans ce premier roman presque entièrement construit de dialogues, tout semble décousu. Le lecteur ne se sent parfois retenu que par le fil d’une écriture surprenante et riche. Et puis tout s’ordonne comme un immense travail de patchwork.
Un roman exigeant, et une vraie réussite.
Violaine Gelly
dissonances
revue pluridisciplinaire à but non objectif