L’esclavage a été aboli aux USA en 1865, il est remplacé par l’apartheid et sa triste formule « divided but equal ». Il y a les écoles, les tramways, les toilettes réservés aux blancs, et les autres aux noirs. La même année, la création du Ku Klux Klan est là pour maintenir la terreur.
Après la première guerre mondiale, des intellectuels noirs et des libéraux blancs s’organisent dans la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) qui obtiendra une première victoire en 1954 quand la Cour suprême des USA déclare anticonstitutionnelle la division raciste à l’école. Parallèlement Wali Farrad fonde le Black muslims, qui, dans les années 1950, sera dirigé par MalcomX avant que ce dernier soit assassiné en 1965.
En 1955 à Montgomery en Alabama, une femme noire Rosa Parks, refuse de céder sa place à un blanc comme la loi ségrégationniste américaine l’exige. Après sa condamnation à dix dollars d’amende la communauté noire décide le boycott des bus de la ville. Il va durer un an, avant que la Cour suprême juge illégale la ségrégation dans les bus. De cette action Eldrige Cleaver, un des fondateurs du Black Panther Party dira : « à ce moment, quelque part dans l’immense mécanisme de l’univers un engrenage de la machine s’enclencha. » (revue Partisans).
Le mouvement des droits civiques débute historiquement avec cette action. Il est organisé principalement autour de trois associations : le Southern Christian Leadership Conference (SCLC) fondé par Martin Luther King en 1957, le Congress of Racial Equality (CORE), fondé en 1942 et le Student Nonviolent Coordinating Comittee (SNCC). Face à cette mobilisation, la réponse des gouvernements fut claire : insultes, coups, prison, torture, intervention de l’armée contre les ghettos, assassinats, plusieurs dizaines par an, dont celui de Martin Luther King en 1968.